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GRIPPE AVIAIRE
18.02.2017

La Confédération paysanne Nouvelle Aquitaine rencontre la Préfecture et propose son plan de gestion de crise.

Le 17 février 2017, la Confédération paysanne conviait les journalistes à une conférence de presse à Bordeaux dans le prolongement de sa rencontre avec la Préfecture de région Nouvelle Aquitaine, concernant la gestion de la crise de la grippe aviaire. Philippe Coutant, porte parole de la Confédération Paysanne Nouvelle Aquitaine et éleveur bovin, Didier Margouti, gaveur en Dordogne et Jean Michel Preuilh, éleveur de canards dans les Landes ont réaffirmé l’inefficacité des mesures mises en place par le gouvernement ainsi que le risque de disparition des petites fermes.

Depuis le début de l'apparition du virus, 1,9 millions de canards ont été abattus. La crise est loin d'être résolue et ce sont toujours plus d'animaux sains qui sont abattus. « Les normes sanitaires qui sont mises en place émanent de la vision du système agro- industriel. Elles sont transposées aux petits élevages qui sont évidemment dans l'incapacité technique et économique d'y répondre », détaille Philippe Coutant.

Il faut que les mesures s'adaptent aux différents modèles de production, être plus fin dans l'approche. "D'autant plus que les petites fermes qui subissent ces mesures ne sont pas responsables de l'apparition et de la diffusion du virus. Quand on fonctionne en modèle autarcique, on concentre les activités d'élevage, le gavage, l'abattage et la transformation. On ne peut donc pas être tenus pour responsables de la propagation du virus." renchérit Jean-Michel Preuilh, qui se voit dans l'obligation d'abattre la totalité de ses animaux sains par mesures de prévention…

La Confédération Paysannede Nouvelle Aquitaine s'oppose ainsi à l'abattage massif d'animaux sains. Les paysans demandent un accompagnement humain et psychologique des éleveurs qui subissent les mesures d'abattage. L'Agence de Service des Paiements (ASP*) doit aussi être en mesure de faire des avances de trésorerie sur les indemnités.

Didier Margoutidéplore la situation :  « Au lieu de diriger les budgets dans la gestion de la crise, il faut régler le problème à la base. « Il faut changer le modèle pour éviter les crises plutôt que de devoir les résoudre quand c'est trop tard…. La confédération paysanne et nos propositions ne sont malheureusement audibles que lors des crises. Nous avons à disposition des leviers pour réorienter le modèle agricole mais cela dépend des choix politiques qui s'alignent encore aujourd'hui sur des objectifs de compétitivité…. « La France est compétitive mais 2/3 des paysans vivent avec moins de 350 € / an. Les paysans crèvent un par un. Cherchez l'erreur ! », s'indigne Philippe Coutant. ". Il est donc plus que temps de réorienter la filière vers des modèles agricoles paysans plus autonomes et plus résilients dans les crises sanitaires.

Claire Faure, pour la Confédération paysanne Nouvelle Aquitaine

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