Grippe aviaire: Reconnaître tous les avantages des élevages de plein air pour soutenir les éleveurs-euses.

En effet, outre le fait que les animaux sont élevés au plus près de conditions naturelles de vie, l'effet de dilution des agents pathogènes est évident. Par ailleurs il faut souligner que nombre d'éleveurs-euses pratiquent ce type d'élevage depuis de longues années voire depuis plusieurs générations et qu'à ce titre ils-elles disposent des connaissances et de la sagesse de l'expérience. La qualité des volailles issues de ce type d'élevage est unanimement reconnue et participe à la renommée des terroirs concernés. Les consommateurs ne se trompent pas à réaffirmant la confiance qu'ils ont envers les produits "plein air" au travers de la vente directe notamment.
La contamination par l'avifaune sauvage a "bon dos": tandis que certains foyers de grippe peuvent effectivement relever en partie de ce type de cause (progression nord-sud), il n'en est absolument rien pour les cas des Deux-Sèvres (progression sud-nord).
Les autorités administratives, pressées par les groupes de pression pro-industrialisation de l'agriculture, refusent de remettre en cause la concentration des animaux, les conditions artificielles d'élevage et l'assistance médicamenteuse indispensable aux productions de type industriel. Le même refus est observé au sujet des importations de volailles vives ou mortes particulièrement conséquentes à l'approche des fêtes de fin d'année. Or on sait pertinemment que les échanges internationaux de quelque nature qu'ils soient, sont facteurs de risques supplémentaires de contaminations diverses. Nous n'obtiendrons pas de réponse significative non plus des services sanitaires concernant nos interrogations sur les transports d'équarrissage saturés.
Pour toutes ces raisons La Confédération Paysanne s'oppose à l'amalgame conséquent à l'indifférenciation des pratiques d'élevage, voire à la mise en cause flagrante de la survie des paysans-nnes et de leurs animaux au profit de l'agro-industrie.
Pour la Confédération Paysanne en Poitou Charentes,
Raymond Demiot et Jean Paul Gobin, deux sèvres